Les soeurs jumelles
Toujours se promenaient en sœurs inséparables.
Elles avaient trouvé chaussures à leur pied,
Ces jumelles joyeuses au cœur infatigable,
Et malgré leur mariage restaient entremêlées.
Elles partageaient tout, avaient les mêmes goûts,
Arboraient chaque jour des atours similaires,
Aimaient les champignons marron, jaunes ou roux
Cueillis aux sons des cors et aux chants tissulaires.
Une fois par semaine allaient en thalasso,
Des bains tourbillonnant, mousseux, tellement chauds.
Alors ragaillardies, peaux douces, épurées
S'assoupissaient ensemble l'une et l'autre enroulées.
Mais vint un jour maudit où l'une des deux sœurs
Fut perdue à jamais dans d'obscures abîmes.
Sa jumelles éplorée , trouée par la douleur
Attendit dans un coin, son esprit élimé.
Finies les promenades, finies les bacchanales.
La présente tomba alors aux oubliettes.
C'est l'histoire tragique mais néanmoins banale
Des sœurs inséparables qu'on appelle chaussettes.
zazou
février 2015