Je n'ai vu personne
Mes bottes m'ont menée
Au delà des sentiers
Du rayon balisé
Kilomètre accordé.
Le risque était immense.
Par cette délinquance
Je pouvais rencontrer
Le virus embusqué.
Mais je n'ai vu personne
Hormis un écureuil
Qui jouait les luronnes
Dans son nid roux de feuilles.
Je n'ai vu nul esprit.
Que brumes de rosées
Aux langues déposées
Sur les eaux alanguies.
Je n'ai vu aucun être.
Peut-être cette biche
Dont les yeux étaient riches
De libertés en fête.
Ou ce lapin fugace
A l'éthérée pelage
A la course vivace
Eloigné de nos cages.
Mon âme est apaisé
Par la douce caresse
Des chaleureuses tresses
De notre astre bronzé.
Mon corps est délassé
Comme les séraphins
Repu des frais parfums
Des arômes boisés.
Zazou
8.11.2020