La maison close hantée

12 Février 2009 , Rédigé par zazou Publié dans #poèmes

Deux vieillards tremblotants, deux amis de toujours
Leurs forces s'éloignant décidèrent un jour
De noyer au troquet leur désormais grand âge
Leurs carcasses usées prêtes au grand naufrage.

Quelque peu imbibés, leurs pas les conduisirent
En une maison close, lieu de tous les plaisirs.
La maquerelle vit arriver ces débris
Qui jamais plus n'auraient la vigueur d'un cabri.

Se penchant à l'oreille du fidèle gérant
Gribiche qu'elle était en matière d'argent:
"Pas de filles pour eux, que des poupées gonflables
Faire la différence, ils seront incapables:"

Ce faisant ils montèrent chacun dans une chambre
Pour, vous l'imaginez, flatter leur libido.
Mais peu de temps après ils sortirent penauds
Regardant tristement leur misérable membre.

"Je pense que la fille que l'on m'a présenté
Etait bel et bien morte: pas de cris, pas de joies
Pas de souffles ni râles lorsque je la montais.
Cette constatation emplit mon coeur d'effroi."

Son ami répondit: "La mienne une sorcière.
Je forais doucement son attrayant derrière
Quand je voulus alors mordiller son téton.
Elle éclata alors, s'enfuit par le balcon."