Poème engagé: les agences à poisons
Ce matin m'éveillant, allumant la radio
D'une oreille distraite écoute France Info.
Quand la dame des ondes déclame en quelques mots
Que les Etats-Unis sont frappés par des maux.
Quel malheur, je pensai, un nouvel attentat
Fomenté par ces fous ou par ces potentats
Qui répandent l'horreur et terrifient le monde
Aussi longtemps que la planète serait ronde!
Mais lors je me trompai: de nouvelles immondes
Ne viennent que de ceux d'agences furibondes.
Figurez-vous ceci, une agence intraitable
Baissa la note US, méfait épouvantable.
Ainsi donc les Etats et parmi les plus grands
En face de ces notes ne sont que des enfants
Que l'on gronde et punit en toute suffisance,
S'octroyant les puissances en viles indécences.
Les effrois s'accumulent, écho démesuré
A l'avis de l'agence nommée Standard and Poor's
Car après triple A, chaque nation court
En une course absurde, effrénée, insensée.
L'important, n'est-ce pas, est bien de rassurer
Et donner le pouvoir aux marchés financiers
Quand bien même cela tient de faits outranciers
Pour la plèbe ici bas, résignée et lassée.
Ils ne sont pas élus et n'ont pas pour mission
De jauger et juger et nous tenir en laisse.
Pourquoi les politiques écartent-ils les fesses
Pour plaire à ces messieurs d'agences à poisons?
Que l'on meure en Lybie, Syrie ou Somalie
Pas de problème en soi, que de futilités
Le dollars et l'euro valent mieux que ces vies
Je le dis à l'envi et sans subtilités.
Tout cela finira un jour en dominos.
Etats-Unis, Japon, et pays de l'euro
S'effondreront bientôt laissant sur le carreau
Les fourmis harassées, menées au point zéro.
Zazou
6 août 2011